L’obésité est un facteur de risque pour les accidents cardiovasculaires (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral…). La perte de poids pourrait aider à protéger de ces accidents, mais ce n’est qu’une hypothèse sur laquelle vient de se pencher une étude suédoise publiée par le Journal of the American Medical Association le 4 janvier 2012 (Bariatric Surgery and Long-term Cardiovascular Events).
Ainsi, SOS Study (SOS pour Swedish Obese Subjects) est une étude prospective, mise en place en Suède pour évaluer les trois techniques de chirurgie bariatrique (anneau gastrique, by-pass gastrique, gastrectomie).
L’étude, qui s’est étalée sur 14 ans (1987-2001), a étudié plus de 2000 personnes obèses ayant subi une opération de chirurgie de l’obésité et plus de 2000 autres ayant suivi un traitement classique. Les patients opérés se sont vus poser un bypass (13%) ou un anneau (19%), ou ont subi une gastrectomie longitudinale (68%).
Les résultats montrent que la chirurgie de l’obésité est associée avec une réduction du nombre de décès suite à un accident cardiovasculaire (28 décès dans le groupe des opérés, 49 dans l’autre). Par ailleurs, qu’ils soient fatals ou non, le nombre d’accidents cardiovasculaires est moins élevé dans le groupe des opérés (199) que dans l’autre (234).
Rappelons pour conclure que, si l’étude tend à montrer de bons résultats pour la chirurgie de l’obésité, celle-ci n’est cependant pas destinée à toutes les personnes en surpoids. Elle ne concerne que les patients souffrant d’une obésité « morbide » (IMC > 40, ou supérieur à 35, en cas de pathologies associées).