Accompagner les enfants pour éviter l’obésité infantile

10 septembre 2012

Diététique

Faire participer les enfants à la préparation des repas
Manger : toute une éducation !

Pour lutter contre l’obésité infantile, nous vous avions donné nos 10 conseils. Depuis cet article, nous vous avions indiqué les bénéfices des repas en famille (alimentation plus équilibrée, vertus pédagogiques, renforcement des liens familiaux). Ceci dit, faut-il laisser les enfants se servir à table ? Existe-t-il d’autres moyens pour limiter le risque d’obésité infantile ?

Faut-il laisser les enfants se servir à table ?

Au moment où les enfants acquièrent leur autonomie alimentaire, une question se pose bien souvent pour les parents : qui décide de la quantité de nourriture dans leur assiette ? eux ou les parents ?

Selon une étude publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition qui a analysé le comportement de 63 enfants âgés de 3 à 5 ans à l’heure du déjeuner, la réponse à cette question est sans incidence. Bref, qu’ils se servent seuls ou pas, les enfants ingèrent la même quantité de nourriture.

Ainsi, les chercheurs de cette étude ont comparé un déjeuner de cantine classique (une « belle » portion de 400 grammes de macaronis au fromage) à un déjeuner où les enfants pouvaient se servir eux-mêmes dans un récipient de 400 g de ces mêmes macaronis. Bilan : dans un cas comme dans l’autre, les enfants ont mangé la même quantité (environ 200 grammes), quel que soit leur poids.

Bref, c’est l’éducation qui doit prendre le relais : les enfants doivent être accompagnés pour qu’ils apprennent à manger des proportions qui leur conviennent.

Et si, en amont, c’étaient les enfants qui faisaient à manger ?

C’est ce que suggère une étude parue dans Public Health Nutrition. Selon des chercheurs canadiens, faire cuisiner les enfants a un impact positif sur la manière dont ils s’alimentent.

Une enquête menée dans 151 écoles primaires de l’Alberta (province à l’ouest du Canada) vient d’indiquer que quand les enfants sont impliqués dans la préparation des repas, ils ont une alimentation bien plus diversifiée. Ainsi, un tiers des enfants interrogés disaient participer tous les jours à l’élaboration du repas du soir avec leurs parents, un tiers le faisait une à trois fois par semaine, tandis que les autres n’étaient pas impliqués par l’élaboration du dîner.

Bilan : plus les enfants contribuent à la préparation des menus, plus ils aiment les légumes et les fruits. De plus, ils sont plus sensibilisés aux qualités nutritionnelles des aliments.

Bref, voilà un levier intéressant pour manger plus sainement et éviter de cantonner son alimentation aux plats préparés (pizzas, hamburgers, gâteaux, etc.) !

 

Sources :

 

Image : Flickr/CC Bas Van Uyen

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