Une étude rétrospective qui s’étend sur près d’un demi siècle montre que l’inactivité physique se place deuxième, après le tabac, en facteur de risque pour la mortalité. Une nouvelle preuve de l’importance capitale de reprendre une activité physique, ce avant et après la chirurgie.
La sédentarité à l’origine de pathologies et de décès prématurés
L’absence d’activité physique est connue pour être corrélée avec des risques importants de développer plusieurs maladies, notamment le diabète, les maladies cardio-vasculaires, l’obésité, mais également pour augmenter les risques de décès toutes causes confondues.
Une vaste méta-étude publiée dans le journal scientifique PLOS en 2013 concluait ainsi : “des temps longs passés assis quotidiennement sont associés avec des risques plus importants de mortalité, et une activité physique modérée à vigoureuse atténue cette dangereuse association.”
Néanmoins, il reste difficile d’évaluer l’impact de la sédentarité sur le cours d’une vie : comment parvenir à étudier une population pendant plusieurs décennies, alors qu’à la fois les participants et les chercheurs sont pris dans le cours de leur vie ?
C’est possible, comme le montre cette étude qui a suivi les conséquences de l’inactivité physique sur une période de 45 ans.
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21 % de risque de décès en plus chez les sédentaires
Dans une des plus longues études de son genre, réalisée par l’Université de Göteborg en Suède et publiée dans le European Journal of Preventive Cardiology, des chercheurs ont analysé les niveaux d’activité physique et leur effet sur la longévité de la vie.
Au total, 792 hommes nés en 1913 ont été suivis. Les participants avant tous 50 ans lorsqu’il ont été recrutés, en 1963.
L’enquête avait été créée pour étudier le risque cardio-vasculaire et la mortalité. En 1967, les membres du groupe ont été testés sur leurs capacité physique, et on a calculé leurs capacités respiratoires. Ensuite, des tests d’activité physique ont été réalisés environ tous les 10 ans, jusqu’au décès des participants.
Après les avoir classés en 3 groupes en fonction de leurs performances, l’étude a montré que les participants avec les meilleures capacités respiratoires et physiques avaient un risque inférieur de 21 % de mourir au cours des 45 années suivantes. L’effet restait significatif après avoir neutralisé les effets de l’hypertension, du cholestérol et du tabac.
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