Quand l’obésité infantile devient une maltraitance

17 avril 2012

Société

Drapeau des Etats-Unis d'Amérique

Une décision des services sociaux de l’Ohio (États-Unis) fait polémique. La garde d’un enfant de 9 ans a été retirée à sa mère car son état d’obésité morbide ne s’améliorait pas.

Cela faisait une vingtaine de mois que les services sociaux surveillaient la santé du jeune garçon. Sa famille était supposée surveiller son poids. A l’âge de 9 ans il avait atteint 99 kilos. Sur décision de l’Etat, l’enfant a été placé en famille d’accueil. Le fait qu’il n’ait pas perdu de poids étant considéré comme une négligence de la part de sa mère.

Si cette décision est une première dans l’Ohio, des mesures similaires ont déjà été prises en Espagne, au Royaume-Uni et en France. Dans ces cas là on considère l’obésité morbide comme une maltraitance parentale.

Cependant, le professeur Patrick Tounian, responsable de l’unité de nutrition pédiatrique de l’hôpital Trousseau de Paris, rappelle que l’obésité est une maladie. Et qu’en aucun cas une décision de justice ne peut prendre des mesures sociales contre « une injustice de la nature ».

Ce type de mesure peut être un véritable traumatisme pour les familles et surtout pour les enfants. Une perturbation émotionnelle de cette importance pourrait accentuer leurs désordres nutritionnels. La décision de justice pourrait donc avoir l’effet inverse à celui escompté.

Le point de vue de certains spécialistes américains est que la séparation doit être la plus courte possible. Simplement le temps de faire perdre du poids à l’enfant pour que sa vie ne soit plus en danger.

Tandis que d’autres affirment que c’est une solution de facilité. Ils préconisent de mettre en place un accompagnement global de la famille plutôt que de traiter cela comme de la maltraitance.

Quel est votre point de vue sur de telles décisions de justice ? Peut-on assimiler l’obésité à de la maltraitance ?

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