L’augmentation du nombre de personnes en surpoids s’accentue en même temps que le temps de sommeil diminue. Le lien serait l’effet du manque de sommeil sur notre cerveau.
D’après plusieurs études complémentaires, le manque de sommeil peut être un facteur d’obésité. En effet, une étude du Dr Marie-Pierre St-Onge, de l’Université Columbia à New York, indique que le manque de sommeil active des zones du cerveau étonnantes. La présence de nourriture non saine face aux personnes en manque de sommeil (4h de sommeils pendant 5 jours) active les régions associées aux récompenses du cerveau. De plus, une partie du lobe frontale, permettant de faire des choix judicieux et contrôlant notre comportement, voit son activation altérée. De ce fait, nous ne faisons pas des choix juste si nous avons peu de sommeil, et nous choisissons les nourritures les plus caloriques et en énorme quantité.
Pourquoi d’ailleurs les sujets n’ont été attirés par les aliments très gras ou sucrés, et non par les aliments sains ? Cette fois, cette réponse vient de l’estomac. Une autre étude tend à montrer que le manque de sommeil influe sur certaines hormones. La leptine est une hormone sécrétée par l’organisme qui transmet au cerveau l’état des stocks d’énergie de notre corps. Ainsi, si nous rassasié, la sécrétion de leptine va augmenter.
A l’inverse, la ghréline est une hormone sécrétée par l’estomac qui stimule l’appétit. Lors de l’étude, cette fois-ci sur des rongeurs, les souris qui éprouvaient un manque de sommeil important ont vu leur sécrétion de leptine diminuer, alors que celle de ghréline s’est mise à augmenter. L’effet est instantané, les souris se sont ruées sur des aliments riches à leur réveil, avec un appétit décuplé, et bien trop élevé par rapport a leur réel besoin de nourriture. Le manque de sommeil altère la sécrétion de ces hormones. D’ailleurs, il a été remarqué aussi que les souris qui entament une période de jeûne ou tout simplement en manque de nourriture se sont mises à moins dormir.
Image : and.e.